FLUX

Sculpture, 2023

Inox

Dimensions : 600 cm x 135 cm

Sous les arbres du jardin de l’Église St Étienne, tels les traits d’un dessin dans l’espace, apparait Flux, une sculpture imaginée par l’artiste Cécile Le Talec pour ce site. Autour et à travers elle, la verdure, les colonnes de l’immeuble, l’église entrent dans sa composition.

La sculpture est composée de fils d’inox qui donnent l’illusion d’avoir été conduits comme des fils de trame entre des fils de chaîne, tels qu’on les nommerait pour un métier à tisser. Ensemble, ils forment un maillage extraordinaire. L’activité drapière et textile de la ville aura sans doute inspiré l’artiste. Affleurant le sol, sans socle ni fondations, la sculpture évoque la forme légère d’une toile en organdi ou d’un grand drapé, qui serait venu se poser dans cet écrin de verdure.

Ou serait-ce, au contraire, un soulèvement du sol ? Tout au long de sa résidence de création à Beauvais, l’artiste collecte des sons de la ville, dessine et écrit dans un carnet sur l’histoire du site. Elle enregistre les volées de cloches, le chant des merles et des étourneaux, et voit la matière ainsi rassemblée comme un tout, dans une approche de synthèse des arts.

Cécile Le Talec invite ainsi le compositeur Francisco Alvarado à imaginer, à son tour, une seconde oeuvre : une composition originale, créée d’après son interprétation musicale et personnelle de la forme spectrographique de la sculpture. Cette création sonore, indissociable de l’oeuvre, sera jouée lors de l’inauguration dans le cadre d’une performance.

Pour les deux artistes, un lien invisible semble relier le trait des premiers dessins, le fil d’inox de la sculpture et l’onde acoustique générée par la musique. Comme si l’ensemble se déplaçait et vibrait dans l’air jusqu’à produire en nous une sensation, visuelle et sonore.